Me revoilà aujourd’hui pour un nouveau zoom sur un auteur que j’apprécie énormément et son livre que j’ai adoré et dont j’attend la suite avec impatience! Aujourd’hui, je voit de plus en plus de blog avec les mêmes thème tels que la bit-lit ou la dystopie et je ne les blâme pas parce que j’en fait partie! En revanche, avec cet auteur et son livre, j’ai pris un risque, le risque de découvrir un autre genre, le risque d’aimer ou pas, le risque de changer de tout ce que j’ai pu lire jusqu’à maintenant!
Aujourd’hui je suis loin de le regretter et je suis très heureuse de vous présenter l’interview de Sylvie Wolfs. Non seulement j’ai adoré son livre et je vous le conseille vivement, mais en plus c’est aussi une personne très sympathique et disponible, à l’écoute de ses lecteurs. Je vous laisse maintenant la découvrir dans cette interview.

Parlez-nous un peu de vous, votre vie d’auteur et de tous les jours.
Je m’appelle Sylvie Wolfs, je suis mariée (mon mari Yann est photographe) et j’ai cinq enfants. Je vis à la campagne, dans le nord de la Sarthe. Je suis auxiliaire de vie, à mon domicile. Si une grande partie de mon temps est donc consacrée aux autres, l’écriture est mon espace « très privé » auquel je consacre tout mon temps libre.
Quel est votre parcours d’auteur ?
J’ai écrit mon premier « vrai » roman tardivement, à l’aube de mes 38 ans : une autoédition sous le label Laguasso : « L’œil du loup noir ».
Grâce à mon autoédition, j’ai été remarquée par Timée-Editions. Afin de rejoindre leur collection « romans historiques », Cheveux-de-Feu est né en 2008. Un roman de « commande » (c’est-à-dire que j’ai signé un contrat avant même l’écriture du roman), ce qui était vraiment inattendu pour moi.
Riche de cette première expérience éditoriale qui m’a beaucoup appris et donné confiance, j’ai décidé d’écrire une série Western en reprenant le personnage de Cheveux-de-Feu (Jewell O’Connor) : « La légende de la Femme-Louve ».
Traque Sauvage est donc mon troisième roman.
J’ai participé en 2010 au « Grand Prix littéraire Géo », organisé par Prisma et les Nouveaux Auteurs.
Le premier tome (2 premiers épisodes de la légende de la Femme-Louve) Traque Sauvage, s’est retrouvé finaliste (5 manuscrits sur 150) et s’est vu proposé un contrat d’édition lui permettant de se retrouver en librairie.
Ce n’est qu’une étape.
Long is the road…
Parlez-nous de Traque Sauvage, la légende de la Femme Louve.
La tête de Jewell O’Connor est mise à prix. Pendant cinq ans, elle réussit à échapper aux chasseurs de primes les plus aguerris. Tous, sauf un : l’impitoyable Wiley Hurt. C’est dans le Montana, à Woodson City, que la jeune femme cherche refuge et décide d’affronter son destin. Elle n’a qu’un seul objectif : survivre pour retrouver son fils. Cette ville du Far West, haute en couleur, est le théâtre du premier face-à-face entre le chasseur de primes et la fugitive, ouvrant des brèches fantasmagoriques et révélant de surprenants phénomènes. Des amitiés inattendues s’y nouent et Jewell O’Connor y est jugée… et condamnée. L’inquiétant juge McCarthy lui lance alors un incroyable défi qui la mènera du Montana à l’Arizona, du cœur des ténèbres aux cimes sacrées des Apaches Aravaïpas. À la conquête de sa liberté et de son pouvoir.
Où trouvez-vous l’inspiration pour l’intrigue de vos livres ?
Dans mon imaginaire.
J’y pense tout le temps, du matin au soir. Et la nuit j’en rêve ! On peut dire que c’est obsessionnel… même quand je n’y pense pas, j’y pense ! 😉
Je suis au service de mes personnages. Les patrons, ce sont eux.
Je regarde beaucoup de films, de tous genres (par exemple, en ce moment, je regarde beaucoup de films d’horreur). Le cinéma est pour moi une grande source d’inspiration.
Comment définiriez-vous ce livre ?
Un western fantasmagorique. Les deux premiers épisodes d’une série que je souhaite longue et évolutive. Car si elle débute dans un univers western très marqué, elle va évoluer vers un genre de plus en plus fantastique et je dirais… déjanté.
J’écris cette série de façon très cinématographique, dans la construction particulière et dans le rythme effréné que je veux lui insuffler.
Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire, pourquoi avez-vous choisi ce thème ?
J’ai toujours aimé l’écriture, mais sans aucune ambition particulière. Lorsque je me suis lancée -assez tardivement- dans l’écriture d’un vrai roman, je ne savais pas si j’en étais capable (le tout n’est pas seulement de vouloir, mais aussi de pouvoir !). À 40 ans, je me suis retrouvée (comme beaucoup de femmes qui se sont consacrées à leur famille) à un « cap » et je me suis dit : « c’est maintenant ou jamais ! ». Mes cinq enfants grandissaient, avaient moins besoin de mon attention constante, et je ressentais la nécessité de faire quelque chose « pour moi », et qui me ressemblait…
J’ai décidé d’écrire un roman et le thème s’est imposé par lui-même.
Le western et les Indiens sont-ils un sujet qui vous tient à cœur ?
Mon intérêt vient de l’enfance. Les westerns que je regardais à la télévision le dimanche après-midi (au temps où la télé me faisait encore rêver), et les Indiens représentaient pour moi la liberté, l’équité, le courage, la générosité… Tout ce qui me manque aujourd’hui dans notre société dite « évoluée et moderne ». L’image romantique de l’enfance et de l’adolescence s’est muée au fil du temps à un réel intérêt pour leurs coutumes et spiritualité. Dans certaines épreuves de ma vie, la spiritualité amérindienne m’a beaucoup aidée, soutenue… Cela fait partie de moi, de ma façon de voir la vie, le monde, la mort également. Cependant, je précise que je ne suis pas une indianiste qui s’identifie aux Indiens pour exister, juste une passionnée qui essaie de ressentir leur magnifique culture.
Mon outil premier est l’imaginaire. Par ce biais, je fais des voyages fantastiques. Ensuite, j’écris, pour partager. Je suis assez solitaire et casanière, j’aime ma maison à la campagne, mon jardin, mes chiens, écrire… Le monde bruyant et agité d’aujourd’hui ne m’intéresse pas. Finalement, l’écriture est une sorte de refuge.
Quels sont vos lectures et vos auteurs préférés ?
Mon auteur préféré est de loin Stephen King, quand je prends un livre de cet écrivain génial, et même si je l’ai déjà lu plusieurs fois… je me sens bien. Et j’apprends des choses sur l’art de l’écriture.
Mon auteur français préféré est Pierre Pelot, qui a commencé sa carrière d’écrivain en écrivant des westerns, dans les années 70.
En ce moment je lis « Le tunnel » de Lacaze. Un roman témoignage sur les camps de la mort, pendant la Seconde Guerre. Le livre qui m’a le plus marquée ces dernières années, c’est « La route » de McCarthy.
Quoi que je lise, je recherche toujours une puissance d’écriture. Finalement, trop rare.
De plus, je lis assez peu quand j’écris. Le soir, je relis souvent ce que j’ai écrit dans la journée. Je regarde plutôt des films pendant mes périodes d’écriture, pour l’inspiration et le repos des neurones.
Quelle sera votre actualité littéraire dans les mois à venir ?
La réédition personnelle de Cheveux-de-Feu en mai 2011. Beaucoup de mes lecteurs actuels ne l’ont pas lu, et je trouve intéressant de mettre ce prologue à la série à leur disposition. Beaucoup se posent des questions sur Jewell O’Connor, et ce roman pourra les éclairer sur l’enfance de l’héroïne en Irlande, et ses premiers pas difficiles en Amérique, tout comme sa rencontre avec les Sioux. Ce roman sera disponible uniquement sur Amazon.
Continuer l’écriture tome 2 de la légende de la Femme-Louve, même si je ne sais pas encore, au moment où je vous parle, comment et par qui il sera édité.
Comment cela se passe-t-il avec les Nouveaux Auteurs et Prisma, éditeurs de Traque Sauvage ?
C’est un sujet douloureux actuellement.
Depuis deux ans, les maisons d’édition traversent (comme toutes les entreprises) une crise grave. Si en 2008 j’ai trouvé un éditeur digne de ce nom, les choses se sont largement détériorées depuis. Certes, il a toujours été très difficile de se faire éditer. Mais, au jour d’aujourd’hui, la situation est encore plus compliquée. Et épuisante… (Une des principales raisons qui m’a poussée — à contrecœur — à participer à ce concours Géo de Prisma, et qui fait leur succès actuel).
« Les Nouveaux Auteurs » (associé au puissant groupe Prisma) est une petite industrie du livre qui demande avant tout de la rentabilité. Le soutien aux auteurs est inexistant. Si un livre ne rentre pas dans ce principe commercial, s’il n’est pas « bancable » immédiatement, il ne les intéresse rapidement plus. Comme dans mon cas il s’agit du premier tome d’une série, ils n’éditeront pas le tome 2 si le tome 1 ne leur rapporte pas assez d’argent. C’est impitoyable, mais c’est ainsi. Cette manière de procéder ne correspond pas à mes attentes.
Mon univers et mon style particuliers demandent autre chose : du temps. Pour se faire connaître, apprécier, et trouver son lectorat. Rares d’ailleurs sont les séries qui décollent dès le premier tome.
Ce temps, on ne me le donne pas. En septembre, je serai fixée sur le sort réservé au tome 2, mais je ne me fais aucune illusion sur mon avenir aux Nouveaux Auteurs.
Je demanderai alors à récupérer mes droits sur le tome 1 et je chercherai un éditeur qui me laissera cette respiration nécessaire à la vie et l’évolution de ma série. Il est probable (si les choses trainent trop) que je retourne pour un temps à l’autoédition. Mais en aucun cas je n’abandonnerai mon projet.
Tout ce que je veux désormais, c’est mettre de côté ces soucis éditoriaux qui démolissent le moral et la confiance en soi. Et retrouver le plaisir d’écrire, de partager avec mes lecteurs : quoi qu’on en dise, de plus en plus nombreux.
Long is the road…
Merci Elodie.
Sylvie Wolfs
C’est moi qui vous remercie encore Sylvie d’avoir partager avec moi un peu de vous, de votre temps et votre livre! Je vous souhaite une longue route à vous et à votre roman et j’attend la suite avec impatience!! =)
Quand à vous je vous encourage à oser changer de lecture, oser changer d’horizon et de partir à la rencontre de « La légende de la femme louve tome1, Traque sauvage »!